Le gouvernement ivoirien a récemment adopté un certificat de qualification aux métiers (CQM), visant à offrir une reconnaissance officielle aux compétences des apprentis issus du secteur artisanal et informel. Ce décret, adopté lors du Conseil des ministres du 18 septembre sous la présidence d’Alassane Ouattara, permet aux travailleurs informels de prétendre à une certification reconnue par l’État.
Pourquoi le CQM a-t-il été Créé ?
En Côte d’Ivoire, plus de 600 000 personnes se trouvent en situation d’apprentissage artisanal et informel. Le CQM a été instauré pour valoriser cet apprentissage, en permettant aux apprentis de passer un examen et d’obtenir un diplôme qui atteste des compétences acquises. Ce certificat a pour objectif d’améliorer le taux de qualification et l’employabilité des apprentis, tout en contribuant au développement économique du pays.
Les Détails de la Certification
Le CQM est délivré à l’issue d’une formation professionnelle effectuée auprès d’un maître artisan ou d’un travailleur expérimenté. Cette certification reconnaît non seulement les compétences techniques, mais également les connaissances générales et professionnelles acquises par l’apprenti. Elle ouvre ainsi de nouvelles perspectives pour les travailleurs qui ont acquis des compétences en dehors du circuit formel de formation professionnelle.
Perspectives et Défis de Mise en Œuvre
Bien que cette mesure soit prometteuse pour la formalisation des compétences en Côte d’Ivoire, des défis de mise en œuvre sont à anticiper. La nécessité d’un cadre réglementaire strict pour la validation des maîtres artisans et l’organisation des examens pourrait poser des difficultés. En outre, la formalisation pourrait exclure certains artisans qui ne répondent pas aux exigences administratives, limitant ainsi l’accès à la certification pour certains apprentis.
Dans un prochain article, nous explorerons les solutions pratiques pour surmonter ces défis et assurer une mise en œuvre réussie du CQM. Nous aborderons notamment les mécanismes possibles pour faciliter l’inscription des artisans au programme et garantir un accès équitable pour tous.